Le bilan patrimonial

Réaliser un investissement financier ne doit pas se faire au hasard ou selon ses seules attirances personnelles. Avant de se lancer, il faut faire le point de sa situation et se poser les bonnes questions : c’est l’objectif du bilan patrimonial.



Pourquoi faire un bilan patrimoniale ?
Immobilier, Bourse, produits d’épargne ou de retraite, ou produits plus atypiques : le choix est large pour placer son argent. Mais que choisir ? Il n’y a pas de réponse universelle à cette question, mais une réponse adaptée à chaque cas. Elle doit être basée sur un diagnostic. "Le bilan patrimonial est l’occasion de faire le point sur sa situation familiale, ses revenus et son patrimoine", explique Alexandra Presa Marques, responsable de la Gestion privée à la Banque BCP. En effet, l’âge, la situation professionnelle, les projets de vie, les avoirs que détient déjà l’investisseur, sa plus ou moins grande aversion au risque sont autant d’éléments déterminants. Et ce qui s’est révélé tout à fait pertinent pour son voisin ne l’est peut-être pas du tout pour lui.



En quoi consiste le bilan ?
Le bilan patrimonial à proprement dit est composé, comme celui d’une entreprise, d’un actif − qui regroupe les biens selon leur horizon de gestion − et d’un passif constitué des dettes. On obtient ainsi une photographie instantanée de sa situation patrimoniale. Mais il faut intégrer à cet inventaire financier des données prospectives sur l’évolution de ses revenus et évaluer sa capacité d’épargne. Et comme le souligne Alexandra Presa Marques, il est en outre essentiel de "bien cerner ses attentes et ses objectifs : se constituer une rente pour la retraite, être propriétaire de son logement, etc." Il importe également de bien se connaître. Inutile, en effet, de viser la Bourse si l’on sait que le moindre mouvement à la baisse nous rendra malade !



Quelques notions importantes
L’état des lieux étant établi, les décisions d’investissement ne doivent pas être prises sans avoir en tête quelques règles fondamentales de la gestion de patrimoine. Ainsi en est-il du principe de diversification, qui nous engage à ne pas placer la totalité de nos avoirs dans une même catégorie de placements. Il est de même tout à fait déconseillé de consacrer une part importante de ses investissements à des produits risqués, surtout à l’approche de la retraite. Quant à la fiscalité, elle ne doit pas être le principal critère de choix, encore moins le seul. Enfin, le bilan patrimonial n’est pas une démarche qu’on réalise une fois pour toutes. "Certaines étapes de la vie son également propices pour se livrer à cet exercice, explique Alexandra Presa, telles que la préparation de la transmission ou de la retraite."